L'île de Prospero
Description
La perception de l'auteur anglais des paysages et habitants de Corfou
[Résumé de l'éditeur]
Printemps 1937 : la famille Durrell lasse de la grisaille londonienne décide de s'établir au soleil de Méditerranée. Mme Durrell est accompagnée de sa fille, Margo, et de ses trois fils, Gerald le cadet qui va découvrir sa vocation de naturaliste, Leslie et Lawrence qui a choisi Corfou comme but de l'échappée familiale.
Dans les souvenirs qu'ils ont laissés, Gerald et Lawrence s'accordent sur le sentiment éprouvé, durant la traversée de l'Adriatique, d'avoir quitté un monde en laissant l'Italie derrière eux : « c'est quelque part entre la Calabre et Corfou que le bleu commence pour de bon » (Lawrence) ; « tandis que nous dormions dans nos cabines étouffantes, nous franchîmes l'invisible ligne de démarcation qui séparait l'Occident du monde grec » (Gerald).
Lawrence explore le monde insulaire et tente une permanente mise en perspective, au prix de nombreuses lectures (Homère, Diodore, Villehardouin, historiens, géographes, chroniqueurs, visiteurs étrangers, …), de discussions passionnées avec ses amis (Kostan Zarian, Theodore Stephanides, …) et d'une observation attentive de la vie sociale corfiote — partage de la nourriture et du vin, chants et danses, spectacles : nous voilà parés pour assister aux exploits de Karaghiosis, dont le patois nous échappera en grande partie, mais dont les bouffoneries ne manqueront pas de nous faire rire aux éclats (p. 74).
[Extrait]
"Diodore dit qu'à l'origine l'île fut colonisée par un peuple venu d'une région très éloignée du monde ; en effet, pendant les guerres de Troie, Corcyre était tenue pour une île mystérieuse, quasi mythique — une merveilleuse borne frontière aux limites extrêmes du monde connu. Pénétrez dans la grotte de Calypso dans l'île au nord de Corfou, et vous n'entendrez que le faible battement de la houle contre le rocher, et les appels aigus et lointains des mouettes.
Il n'y a aucune ruine cyclopéenne à Corfou, et l'on n'y est pas oppressé par la sanglante culpabilité de Tirynthe et de ses blocs de pierres taillées imbibées de sang, ou de Mycène avec ses champs funéraires truffés de cadavres et le bourdonnement obsédant des abeilles dans le sombre tombeau d'Agamemnon. Ici c'est encore le monde latin.", Buchet-Chastel, 1991,p. 110.
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Durrell, Lawrence (1912-1990) |
Corfou (Grèce; île) |
Grèce |
Italie |
Titre
L'île de Prospero
Titre Alternatif
Prospero'cell
Créateur
Contributeur
Éditeur
Paris : Buchet-Chastel, 1962
Paris, Buchet-Chastel, 1991
Librairie générale française (Le Livre de poche, Biblio, 3194), 1993
Date
1991
Langue
Format
220 pages, 21 cm
ISBN : 2-7020-1359-7
Droits
Non libre de droits