Description

En 1907, Georges Braque peint le port de la Ciotat. Pour saisir les couleurs, les lumières mouvantes, vibrantes, il procède par touches. Les dominantes rose et jaune se retrouvent en plusieurs points du tableau. Sur le sol. Dans les rochers. Dans l’eau de la mer au deuxième plan. Sur les façades des maisons au troisième plan. Ainsi, notre œil relie d’un seul coup le premier et le dernier plan, sans même qu’on en prenne conscience.
Couleurs douces ou violentes ? À Marseille, en automne, les lumières sont douces. Pourtant, ici, les couleurs apparaissent aussi comme excessives. Plus fortes que dans la nature. Georges Braque est influencé par les peintres fauves qui, en 1905, avaient libéré la couleur, l’avaient rendue autonome. « C’était une peinture très enthousiaste, dira-t-il plus tard, et elle convenait à mon âge, j’avais vingt-trois ans ».

Titre

L’Estaque

Éditeur

Londres, collection particulière
On long-term loan to the Courtauld Gallery

Date

Automne 1906

Format

Huile sur toile, 50 x 50 cm

Droits

Non libre de droits