Description

Cette communication développe – en s’appuyant sur l’analyse d’œuvres de N. Hawthorne, H. D. Thoreau, W. Faulkner, F. Mayes et Gary P. Nabhan – l’hypothèse séduisante (avancée par N. Hawthorne dans “The Maypole of Merrymount”, 1835) – que les faunes et les nymphes de la fable antique aient pu trouver refuge dans les bois et les forêts de l’Amérique. Vaine chimère, bien sûr, mais elle témoigne éloquemment de la volonté de faire du Nouveau Monde l’héritier de l’Ancien : parmi les artistes de la Nouvelle-Angleterre prévaut alors la conviction qu’il "s’agit d’apprendre des Grecs à être américain" (H. Greenough). Il est donc indéniable que certains éléments de la culture antique ont migré en Amérique comme le prouvent leurs nombreuses résurgences dans les Arts et les Lettres qui sont ainsi, plus souvent qu’on ne le croit, illuminés de clartés et parcourus de rythmes trouvant leur origine dans un monde méditerranéen à la fois proche et lointain : loin dans l’espace mais à portée de main dans l’éternel présent de l’imaginaire.