Description

[Extrait des textes de salle]

MÉDITERRANÉE(S)
La Méditerranée de Picasso est multiple, à la fois vécue et rêvée, depuis le paysage natal des ports espagnols jusqu'aux ateliers des dernières années de sa vie en passant par les villégiatures azuréennes et le Midi culminant d'Antibes, Vallauris et Cannes. Picasso, qui a peu voyagé, a néanmoins circulé sur la rive nord du bassin méditerranéen et a pu découvrir les cultures de cette région. C'est également dans les livres et les musées, au Prado ou au Louvre, et grâce aux nombreuses cartes postales et reproductions qu'il reçoit, qu'il se nourrit de la culture méditerranéenne. Très tôt, ces sources multiples viennent irriguer son travail.

« Son insistance dans la poursuite de la beauté l'a dirigé sur des chemins. Il s'est vu plus latin moralement, plus arabe rythmiquement. »

Guillaume Apollinaire, « Les Jeunes : Picasso, peintre », La Plume, n°372, 15 mai 1905

« Si l'on marquait sur une carte tous les itinéraires par où j'ai passé, et si on les reliait par un trait, cela figurerait peut-être un minotaure ? »
Picasso, in Dor de la Souchère, Picasso à Antibes, 1960

1. ESPAGNE(S)
Il y a plusieurs Espagne dans la vie de Picasso, depuis sa naissance à Málaga en 1881, jusqu'à son dernier séjour de 1934, en passant par un voyage à Barcelone en 1917 avec sa fiancée Olga Khokhlova, et aux réminiscences tout au long de sa vie d'un pays dont il s'est exilé. Les paysages peints au cours de son adolescence, confrontés à des vues photographiques d'époque, témoignent d'un attrait pour la mer.

L’œuvre de Picasso s'inscrit dans une culture hispanique riche, allant de l'art ibérique ancien - comme en témoigne la série de petits bronzes antiques collectionnés par l'artiste - aux grands maîtres de la peinture espagnole découverts au Prado, en passant par le folklore des costumes traditionnels, du flamenco et de la corrida.

« Picasso, né à Málaga, a ouvert les yeux sur la Méditerranée. »

« Picasso et la Méditerranée »,2012

« Picasso retourne deux fois en Espagne et se remet à peindre de dramatiques corridas, par lesquelles il rejoint le battement solaire et nocturne de l'ancienne Méditerranée, les rites de la Crète, le culte de Mithra, la légende de Thésée. »

Jean Leymarie, « Picasso et la Méditerranée »,1983

2. VILLÉGIATURES
Alors que Picasso habite à Paris, il se rend ponctuellement dès la fin des années 1910 dans le sud de la France, en bord de mer, pour travailler ou pour des moments de détente. Le séjour à Sorgues (1912) ou à Céret (1911, 1912, 1913), avec Georges Braque, témoigne de l'attirance de l'artiste pour la lumière de Provence et pour la douceur de vivre locale. Il est l'occasion d'expérimentations cubistes et d'accrochages en plein air. Les rives françaises de la Méditerranée deviennent progressivement un lieu privilégié de déplacement pour Picasso, par ailleurs très sédentaire. Le voyage en Italie en 1917 fait figure d'exception : une escapade d'environ deux mois, il y rencontre sa première épouse, Olga Khokhlova, danseuse des Ballets russes, et s'imprègne du folklore italien mêlé au classicisme gréco-romain. Dans les années 1920, le couple retourne ensuite ensemble passer les mois d'été sur la Côte d'Azur, moments qui se traduisent dans l'œuvre de l'artiste par de nombreux thèmes liés à la mer et à la baignade. La Côte d'Azur devient peu à peu un haut lieu de mondanité, et la plage un lieu où se montrer.

« La Méditerranée vivante, celle que Picasso rejoint chaque été, près de laquelle il habite ensuite, en se baignant dans ses eaux régénératrices, pour maintenir sa force solaire et son pouvoir de transmutation. »

Jean Leymarie, « Picasso et la Méditerranée », 1983

3. ANTIBES ET VALLAURIS : UN

Titre

Site Exposition "Picasso, Obstinément Méditerranéen"


Titre Alternatif

Textes de salles de l"exposition "Picasso obstinément méditerranéen"

Sujet

Exposition "Picasso obstinément méditerranéen"

Source

Site du Musée Picasso, Paris (FR)
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