Les dieux habitent toujours à l’adresse indiquée. Considérations inactuelles sur la Méditerranée (suivi d’Anecdotes siciliennes) [Extraits]
Description
Présentation de l'éditeur : "Qu’est-ce que l’imaginaire méditerranéen ? Une morsure laissée dans la chair du Temps. D’Alger à Naples, de Marseille à Palerme, Patrick Reumaux exalte les odeurs et les couleurs de cet univers éclaboussé de lumière dans des pages écrites à fleur de peau. Lire son étonnante enquête, c’est aussi voyager en compagnie des plus grands auteurs ayant saisi la tension qui habite ces cultures."
Extrait de la critique de Juan Asensio : "Rien de plus bassement réel que les rues sales et étouffantes des villes italiennes, grecques et nord-africaines brûlées par le soleil. Rien de plus abject que la défiguration de la nature, de la culture surtout, par l'homme (4). Rien de plus trompeur, aussi, que cette fausse invisibilité de l'argent, mimant celle de Dieu, qui pourtant gouverne tout, comme l'auteur le rappelle dans un passage qui évoque Léon Bloy et même Ernest Hello lorsqu'il évoque la figure de l'avare (5). Rien de moins poétiquement évanescent que les combines des politiciens des pays dont Reumaux évoque la longue déliquescence : "Il y a quarante ans, le maire sortant de Naples fit distribuer à la population pauvre […] un soulier. L’autre, après l’élection". L’anecdote présente un caractère si grotesque qu’elle s’arrache aux contingences les plus sordides de la vie quotidienne et se nimbe d’une aura poétique. Il faudrait alors admettre qu’avec ses dieux violents chantés par Homère et Nietzsche, c’est bel et bien la Méditerranée elle-même qui n’existe pas, c’est bel et bien cette fascinante pluralité d’histoires et de cultures prodigieusement complexes qui, en fait, n’a jamais existé ailleurs que dans ses livres misérables et solaires. Le texte de Patrick Reumaux, volontiers fulgurant voire, parfois, hermétique, tient tout entier dans ce paradoxe où se noue la littérature, depuis les chants des premiers Grecs jusqu’aux textes de Georges Séféris, Cesare Pavese ou encore Giorgio Manganelli."
Collection
Titre
Les dieux habitent toujours à l’adresse indiquée. Considérations inactuelles sur la Méditerranée (suivi d’Anecdotes siciliennes) [Extraits]
Créateur
Éditeur
J. Vrin (Paris)
Date
2018
Langue
Place
Format
168 p.
Droits
Non libre de droits