L’Italie de Montesquieu. Entre lectures et voyage, Classiques Garnier, 2013
Description
[Résumé éditeur]
Montesquieu s'approprie l'Italie et sa culture par la lecture, la prise de notes et son expérience viatique de 1728-1729. Par l'étude de ses méthodes de travail et de ses sources sur l'Italie, Montesquieu apparaîtra comme auteur, mais aussi comme lecteur et collectionneur, voyageur et « voyagiste ».
[Extrait de la recension de Girolamo Imbruglia, Société de Montesquieu, 14 mars 2014]
"Le voyage en Italie dut répondre aux exigences du climat, auxquelles Montesquieu ne put s’opposer. Comme il l’écrivit au maréchal de Berwick, en allant à Milan avant d’aller à Rome, alors qu’en général Milan était la dernière étape d’un voyage, il ne commença pas par le commencement, mais il prit l’Italie « par le revers ». On est tenté de conclure que l’Italie a eu au moins une autre fois cette même fonction de bouleverser l’ordre traditionnel, quand, à la fin de L’Esprit des lois il dit « Italiam, Italiam … Je finis le traité des fiefs où la plupart des auteurs l’ont commencé ». Mais cette liaison entre l’Italie et la discussion sur le Moyen Âge n’était-elle qu’une magnifique forme rhétorique, ou peut-on y trouver quelque chose qui se rattache à l’expérience de son voyage ? Qu’est-ce que fut l’Italie pour Montesquieu ?
Eleonora Barria-Poncet nous parle des livres, des lieux, des hommes et des femmes que Montesquieu y a rencontrés, et de cette manière découvre un Montesquieu « voiagiste », qui a préparé des dossiers de notes qui toutefois ne sont jamais devenu le livre sur l’Italie peut-être projeté. On peut dire que la culture italienne que Montesquieu a pu y connaître était la culture de l’aetas muratoriana, comme a très bien dit Mario Rosa. Les liaisons avec Muratori, directes ou par des lectures, dominent en effet cette partie du livre. Mais cette relation est analysée essentiellement sous l’aspect de l’histoire littéraire, ce qui n’est pas entièrement convaincant. Le Muratori qui est ici envisagé est surtout celui qui a réfuté dès sa jeunesse le jésuite Bouhours, qui est l’éditeur de Le rime di Petrarca riscontrate coi testi a penna della libreria Estense e coi frammenti dell’originale di esso poeta (Modène, 1711) ; l’auteur des Primi disegni della repubblica letteraria d’Italia (1703), de La perfetta poesia italiana spiegata e dimostrata con varie osservazioni e con vari giudizi sopra alcuni componimenti altrui (1706), des Riflessioni sopra il buon gusto intorno le arti e le scienze (1708-1715), qui fut son chef-d’œuvre et en quelque manière le manifeste de la nouvelle culture qu’il voulait imposer en Italie "
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Titre
L’Italie de Montesquieu. Entre lectures et voyage, Classiques Garnier, 2013
Créateur
Éditeur
Paris, Classiques Garnier
Date
2013
Langue
Format
683 pages.,
EAN 9782812413896
Droits
Non libre de droits