Description

[Extrait]
" Cette mer a déjà chanté avec les vers les plus beaux: ceux d'Isaie, Cervantes jusqu'au turc Hikmet, au napolitain Di Giacomo. Ses belles langues sont toutes effleurées, quelques-unes ont été effacées, et d'autres encore viendront à retentir dans les marchés et les livres. Celle qui ne pourra jamais venir sera une langue unique qui assujettirait la Méditerranée à un espéranto".

En résumé, la mer pour les Méditerranéens est en dehors d'eux, ou à l'intérieur, au-dessous ou au-dessus d'ici, au-delà de la place, ou de la battigia, prolongement de son propre corps, anéantissement des catégories d'espace-temps, à l'intérieur de soi-même.
La Méditerranée et ses fils exagèrent, provoquent leur propre folie et s'en fortifient jusqu'au silence de l'équilibre atteint.

"Cette oscillation semble la pire des condamnations de laquelle les Méditerranéens ne peuvent pas s'affranchir. Le Méditerranéen est au bord d'un précipice entre dialectalisme et langue homogénéisée, entre identité et village global, entre poids de l'histoire et nivellement culturel, entre méditerranéisme et méditerraneité.
Les lieux d'échange de la Méditerranée, les places, les marchés, les ports, les ruelles croisent et superposent leurs sons et leurs langues, depuis toujours. La Méditerranée n'a jamais cessé de se mélanger, comme le dit l'écrivain napolitain Erri De Luca." [Costanza Ferrini]

Titre

Le funi sommerse

Titre Alternatif

in Venature mediterranee. Dialoghi con scrittori di oggi, Costanza Ferrini, Messine, Mesogea, 1999

Contributeur

Éditeur

Messine, Mesogea,

Date

1999

Droits

Non libre de droits