Description

C’est une intervention française dans la guerre d’indépendance grecque qui fait naître, autour de 1830, la Méditerranée « comme catégorie intellectuelle ». Le substantif émerge — trois siècles après l’adjectif — de cette riche séquence, césure sanitaire (fin des grandes pestes) et technique (arrivée des bateaux à vapeur). Et « l’invention d’un mot signifie une nouvelle manière de penser », résume l’historien Henry Laurens, qui, avec quatre autres contributeurs, esquisse le portrait politique de cet espace tourmenté. Avec l’intégration européenne au nord et des processus de décolonisation, puis des tentatives d’union régionale au sud, les années 1950-1970 marquent un tournant. Entre le processus de Barcelone (1995) et la tentative, en 2008, de créer l’Union pour la Méditerranée, il y aura eu le 11 septembre 2001, qui viendra, lui, nourrir une « syntaxe sécuritaire » entre les deux rives. Dix ans plus tard, les révoltes arabes rappelleront une réalité très politique : autour de ce bassin, où se frottent Nord et Sud, Orient et Occident, « les ambitions de convergence ont échoué, dès lors qu’elles prenaient pour appui une catégorie d’acteurs sans l’assentiment de leurs sociétés ». Emmanuel Riondé

Titre

Méditerranées politiques

Contributeur

Éditeur

Presses universitaires de France, collection « Laviedesidées.fr »

Date

2017

Langue

Format

112 pages, 12.5 x 19 cm

Source

PUF (consulté le 21 février 2022)

Droits

Non libre de droits