Description

Vue d'architecture (ruines : antiquité : Romain, temple : paganisme, arènes, sphinx : fontaine, sarcophage, statue : Hercule, colonne, chapiteau corinthien, personnage)

Hubert Robert :une poétique des ruines
Le jeune Hubert Robert pose ses valises à Rome en 1754. Il y étudie certes les collections d’œuvre d’art, mais s’intéresse surtout aux monuments et ruines qui parsèment la ville. Le Colisée et la place du Capitole bien sûr, mais aussi les jardins et des éléments d’architecture isolés retiennent son attention. C’est en adoptant des points de vue et des cadrages originaux que Robert impose sa manière dans une époque en pleine « anticomanie ». Ainsi de cette étude à la sanguine de la place du Capitole : vue du côté de l’escalier, la cordonata, l’artiste relègue au second plan la statue équestre de Marc Aurèle pour se concentrer sur les flâneurs, petits personnages bien vivants qui animent la scène. Robert use du même procédé dans sa Vue de la Villa Madame : les arches antiques ne sont que le cadre d’une scène pittoresque où des lavandières battent et étendent le linge entre les piliers délabrés d’un pont, sans aucun ménagement.
Des croquis dessinés à la lumière de Rome aux tableaux où l’invention le dispute à la majesté intimidante des compositions, le parcours de l’exposition suit de façon plus ou moins chronologique l’apprentissage puis la consécration d’un peintre dont le statut quasi-officiel n’a jamais tari la fantaisie, ni même l’humour.

Titre

Vue d'architecture romaine

Éditeur

Paris, Musée du Louvre (Fr)

Date

1798

Format

Huile sur toile, 50x59cm

Droits

Non libre de droits