Description

Catalogue d'exposition.
A partir des années 1820, les peintures de paysages remportent de plus en plus de succès auprès d’une clientèle d’amateurs aimant retrouver la spontanéité de l’étude en plein air. Les études de paysage sont réalisées lors de voyages et, en particulier en Italie. Il est le passage obligé pour bon nombre d’entre eux : les lauréats de prix de Rome et les autres. Les artistes se rencontrent, travaillent ensemble, et certains d’entre eux, comme Camille Corot (premiers voyages en Italie entre 1824 et 1828) et Théodore Caruelle d’Aligny incitent leurs confrères à peindre sur le motif, à étudier la nature, la lumière et les effets atmosphériques . Mais là encore, les paysages bien qu’étudiés sur le motif sont ensuite recomposés en atelier. La nature est idéalisée comme porteuse d’un sens moral.
À Paris, les Galeries nationales du Grand Palais ont accueilli du 3 avril au 9 juillet 2001 une exposition consacrée à l'émergence du paysage de plein air dans la peinture européenne dans les années 1780 à 1830, c'est-à-dire du néo-classicisme aux débuts du romantisme. Cette exposition, présentée ensuite au Palais du Té à Mantoue, rassemblait cent quatre-vingt-douze peintures et aquarelles en provenance de collections publiques et privées d'Europe et d'Amérique du Nord. Elle composait un panorama assez complet d'une période durant laquelle les artistes séjournant en Italie, en travaillant dans la nature, sur le motif, ont renouvelé la peinture de paysage, dès lors dégagée des sujets historiques, mythologiques et religieux, et ouvert ainsi la voie au paysage moderne tel qu'il va se développer à partir du réalisme et de l'impressionnisme. Environ quatre-vingts peintres, célèbres comme Valenciennes, Granet ou Corot, Bonington ou Turner, moins connus en France comme les Danois Christien Købke et Christoffer Wilhelm Eckersberg, les Anglais Thomas Jones et John Robert Cozens, les Français Léon Cogniet et Louis Gauffier, les Italiens Giovanni Battista Lusieri et Giuseppe Pietro Biagetti, pour ne citer que quelques noms, y étaient représentés par des œuvres sur toile ou sur papier.
La révolution qui s'opère dans ce genre né au contact direct des paysages d'entre Rome et Naples, c'est évidemment l'attention nouvelle portée par les artistes, d'une part aux phénomènes lumineux et atmosphériques – Cozens, côté britannique, et, en France Valenciennes, suivi par Simon Denis, Granet, Louis Dupré et Jean-Antoine Constantin, montraient ici la voie –, d'autre part à la géométrie des sites, avec T. Jones mais aussi des Français, pensionnaires ou non de la Villa Médicis. C'est Corot qui devait opérer la synthèse.

Titre

Paysages d'Italie. Les Peintres du plein air (1780-1830)

Éditeur

Réunion des Musées Nationaux, Electa

Date

28/03/2001

Droits

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