À NICE la Promenade Roman Kacew, dit Romain Gary
Description
[Présentation de l'exposition de 2005 consacrée à l'auteur qui vécut son enfance et sa jeunesse à Nice]
[Extraits]
GARY NICE - Nice célèbre Roman Kacew, dit Romain Gary en lui consacrant les lieux les plus populaires et les plus prestigieux de la ville dont la Promenade des Anglais. [...]
ROMAIN GARY ET NICE
Romain Gary vécut à Nice, et fut profondément marqué par la ville. Il y passa son enfance et son adolescence. Il y fut naturalisé français par décision du Président Albert Lebrun. Il étudia dans les écoles de la ville, puis au lycée. Et c’est là, entre le boulevard Grosso et la promenade des Anglais qu’il rêva et façonna son destin.
La mémoire populaire a retenu la scène d’un film, La Promesse de l’aube, de Jules Dassin, tiré de son roman très autobiographique, où Mélina Mercouri incarnait la mère, géniale et possessive, de Gary. Sur la promenade des Anglais, elle lui jurait, ou plutôt lui adjurait, qu’il serait Ambassadeur de France ou prix Nobel.
C’est de Nice donc qu’il se lança dans le siècle, entendant les prophéties mégalos et tendres de sa mama à l’accent russe. Il faut lire La Promesse de l’aube, l’un de ses plus grands romans, pour comprendre son attachement à cette ville. La Ville s’honore de rendre hommage à Gary l’apatride qui avait fixé ses racines à Nice. Gary le Niçois, en tout cas, un Niçois international, plus encore que Friedrich Nietzsche qui ne fit qu’y passer, ou Maupassant qui observa la ville de loin à bord de son yacht.
Petites phrases sur Nice récoltées au gré des textes
«C'était un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance.»
Chien Blanc, page 9.
«Je constate qu'il ressemble énormément à sa Majesté le Roi Carnaval de ma chère ville de Nice presque natale.»
Chien Blanc, page 191.
«Ou alors, je fauchais des bras entiers de mimosas dans les charrettes du printemps au marché des Halles et je revenais à la maison pour que ça sente le bonheur.
« En marchant je rêvais aux batailles de fleurs à Nice et aux forêts de mimosas qui poussent en grand nombre autour de cette ville toute blanche que Monsieur Hamil a connue dans sa jeunesse et dont il me parlait encore parfois car il n'était plus le même».
La vie devant soi, pages 88-89.
«- Hé bien, je vais vous raconter. Nice, c'est une oasis au bord de la mer, avec des forêts de mimosas et des palmiers et il y a des princes russes et anglais qui se battent avec des fleurs. Il y a des clowns qui dansent dans les rues et des confetti qui tombent du ciel et n'oublient personne. Un jour, j'irai à Nice, moi aussi, quand je serai jeune.»
La vie devant soi, page 157.
«Chaque fois que je reviens à Nice, je me rends au marché de la Buffa. J'erre longuement parmi les poireaux, les asperges, les melons, les pièces de bœuf, les fruits, les fleurs et les poissons. Les bruits, les voix, les gestes, les odeurs et les parfums n'ont pas changé, et il ne manque que peu de chose, presque rien, pour que l'illusion soit complète.
Je reste là pendant des heures et les carottes, les chicorées et les endives font ce qu'elles peuvent pour moi.»
La Promesse de l'aube, pages 171 à 173.
Collection
Titre
À NICE la Promenade Roman Kacew, dit Romain Gary
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Éditeur
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Date
31/05/2005 (mis en ligne, consulté le 14/12/2022)
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