Aurore sur la Mer
Description
Aurore sur la Mer
Je te méprise enfin, souffrance passagère !
J’ai relevé le front. J’ai fini de pleurer.
Mon âme est affranchie, et ta forme légère
Dans les nuits sans repos ne vient plus l’effleurer.
Aujourd’hui je souris à l’Amour qui me blesse.
O vent des vastes mers, qui, sans parfum de fleurs,
D’une âcre odeur de sel ranimes ma faiblesse,
O vent du large ! emporte à jamais les douleurs !
Emporte les douleurs au loin, d’un grand coup d’aile,
Afin que le bonheur éclate, triomphal,
Dans nos cœurs où l’orgueil divin se renouvelle,
Tournés vers le soleil, les chants et l’idéal !
[en Exergue]
…quant à mon sanglot : et que
les vents orageux l’emportent
pour les souffrances !
Psappha
… κατ’ ἔμον στάλαγμον·
τὸν δ’ ἐπιπλάζοντες ἄμοι φεροιεν
καὶ μελεδόναις·
Ψαπρα
Collection
Titre
Aurore sur la Mer
Titre Alternatif
in Études et préludes
Créateur
Éditeur
Paris, Alphonse Lemerre.
Date
1901
Langue
Format
p. 31-32
Source
Droits
Non libre de droits