Description

Page web consacrée à Renée Vivien
[Extrait]
Pauline Mary Tarn, connue sous le nom de Renée Vivien, est née en 1877 à Londres. Poétesse inclassable, tout à la fois proche du Parnasse, du Préraphaëlisme mais aussi du Symbolisme, l’auteure de Flambeaux éteints eut plusieurs vies. Anglaise d’origine, française et grecque par sa poésie, thuriféraire des amours lesbiennes comme de l’androgynie, païenne ardente et catholique dévote : Renée Vivien fut un paradoxe fait chair.[...]
L’invitation au voyage

Kérimé Turkhan Pacha, femme d’un diplomate stambouliote, engage en effet une longue correspondance avec Vivien. La poétesse, qui ne semble pas se remettre de ses émois suite à ses liaisons tumultueuses, reprend peu à peu goût au voyage, thématique chérie de nombreux artistes, notamment Baudelaire dont Vivien était si proche. Après le Japon, Hawaï et surtout Mytilène, renouant en 1905 avec Nathalie Barney, Vivien décide d’explorer l’île de Lesbos, terre natale de Sappho, poétesse grecque connue pour ses Odes. Stylistiquement proche du sapphisme, Renée Vivien vénère cette dernière, allant jusqu’à la traduire. Cette attirance vive pour la Grèce païenne se ressent dans ses vers : « Reçois dans tes vergers un couple féminin / Île mélodieuse et propice aux caresses / Parmi l’asiatique odeur du lourd jasmin / Tu n’as point oublié Psappha ni ses maîtresses » (« En débarquant à Mytilène », À l’heure des mains jointes). Grecque, Vivien l’est également par son amour de la forme et par sa musique parnassienne.

Le voyage ne se limite pas chez elle à une dimension physique, puisque c’est le « dernier voyage ». Réalisation complète de la vie, Renée Vivien fait de ce thème une des pierres de voûte de sa production littéraire. Citons par exemple Waterlilies, extrait des Chansons pour mon ombre : « Des morts, où les reflets plus beaux que les couleurs / et les échos plus doux que les sons, où les fleurs / Sans parfum, sont tissés dans la trame du songe / Où l’ivresse qui sourd des pavots se prolonge ».

Vers 1907, s’approchant de sa fin, Vivien survit entre ses névroses et ses conquêtes féminines. Montrée du doigt, elle s’imagine clouée au pilori, d’où elle tirera un poème du même nom. Au milieu de ces critiques, Renée Vivien rompt avec la baronne de Zuylen, préférant passer du temps avec son mentor Charles Brun dans le Nord de la France, tout en escomptant réécrire toute son œuvre. Sappho 1900, poétesse méditerranéenne d’esprit, décide de revenir dans sa villa niçoise vers 1908.

Titre

Renée Vivien : et une femme m’apparut…

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