À la Treille Muscate, Colette en son jardin tropézien
Description
De 1925 à 1939, l'écrivain fait de la Treille Muscate, villa au charme authentique et à la terre généreuse, son refuge favori. Le souvenir - encore préservé - d'un temps où le port varois n'était pas à la mode.
[Extrait]
Derrière un portail bleuté, sur la route des Salins face à la baie des Canebiers, Colette a déniché une petite villa baptisée Tamaris-les-Pins, qu'elle achète le 6 novembre 1925 : "Elle est si ordinaire qu'elle ne peut pas connaître de rivales..."
L'ocre franc des murs tranche, aujourd'hui encore, avec le vert épais du jardin qui l'entoure. Lorsque Colette emprunte pour la première fois l'allée qui mène à la maison, elle doit se frayer un chemin à travers les vignes en friche. Elles courent sur les murs et croissent en abondance sur ces sols pourtant gorgés de sable et de sel. Il n'en faut pas plus à Colette pour rebaptiser Tamaris-les-Pins "la Treille Muscate".
De l'autre côté du chemin bordé de canisses, ces petits roseaux provençaux, l'onde toute proche scintille. "J'oubliais, c'est vrai, de vous dire que la mer limite, continue, prolonge, ennoblit, enchante cette parcelle d'un lumineux rivage, la mer que colore et pâlit, selon l'heure, l'astre qui s'élance, à l'aube, d'un Est froid et bleu, pour périr le soir dans une écume de nues longues et légères d'un rose furieux...", peint-elle dans le recueil "Prisons et paradis".
Titre
À la Treille Muscate, Colette en son jardin tropézien
Créateur
Contributeur
Éditeur
L'Express (hebdomadaire)
Date
22/08/2014
Langue
Format
Article web
Source
Droits
Non libre de droits