Description

[Extrait]
De la promenade des Anglais aux Ponchettes, du mont Boron à la colline de Cimiez, Henri Matisse (1869-1954) a fait de Nice son laboratoire. Dès 1917, le peintre voyageur y ancre son œuvre, trouvant dans la ville et son arrière-pays les ressorts d’un constant renouvellement.
C’était l’hiver. Affaibli par une bronchite, Henri Matisse se rend à Nice le 25 décembre 1917 pour s’y reposer. À cette saison, le ciel, la mer, la pluie et le vent n’offrent guère du Sud l’image de la paisible et sensuelle Arcadie que le peintre a déjà pu camper à Ajaccio, Saint-Tropez ou Tanger. Pourtant, installé sur la promenade des Anglais dans une modeste chambre de l’hôtel Beau-Rivage, il découvre dès le lever du soleil et avec émerveillement une lumière encore inconnue à ses yeux.

« Stable, de couleur vif argent, tendre et moelleuse malgré son éclat », écrit-il, elle inonde la baie des Anges. Cette luminosité constante nourrit son attrait pour la ville côtière et le pays niçois. Il y reviendra pour engager ou poursuivre chacune de ses explorations esthétiques, dessinant à Nice sa propre carte des lieux, du front de mer aux collines intérieures.

Titre

Matisse à Nice, la lumière promise

Éditeur

www.lavie.fr

Date

07/09/2023

Langue

Format

Article Web

Source

www.lavie.fr, article on line, Matisse et la lumière à Nice (consulté le 7 septembre 2024).

Droits

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