Description

[Présentation éditeur}
Un matin pluvieux dans le port de Marseille. Les trois marins de l'Aldébaran se lèvent, "le moral poissé dans la grisaille". Voilà cinq mois que leur cargo est à quai : leur armateur, non content de sa faillite, a pris la fuite. Le navire et son trio sont condamnés à attendre que la justice s'intéresse à leur avenir. D'ici-là, il faut survivre, entre la mer et la terre, où ils fréquentent d'autres êtres à la dérive, en quête du sens de l'existence. Marseille, la belle, veille sur eux tel "un éblouissement.(...) Une femme qui s'offre à ceux qui arrivent par la mer" et rappelle à leur souvenir "le bonheur, simple, qui descend du ciel vers la mer".
Jean-Claude Izzo, chantre de Marseille, qu'il met en scène comme un personnage dans tous ses romans, notamment dans sa trilogie "noire" ("Total Khéops", "Chourmo", "Solea"), est aussi fasciné par le destin des êtres en perdition, par ce moment de bascule qui les précipite dans l'irréparable, les bannit du bonheur. Son dernier roman, "Le Soleil des mourants" est consacré aux hommes perdus derrière les initiales "SDF"…--Laure Anciel
[Résumé]
"Marseille, ce matin-là, avait des couleurs de mer du Nord." Loin, sur la digue du Large, oubliés, trois hommes survivent à bord de l'Aldébaran, un cargo dont l'armateur a fait faillite. Le capitaine libanais Abdul Aziz, le Grec Diamantis, son second, et le Turc Nedim, le radio. Tous trois espèrent, sans plus y croire, la reprise de leur navire. Au fil des jours, les trois hommes apprennent à se connaître, mieux qu'ils ne pouvaient le faire en mer. Ils partagent leurs souvenirs, puis leurs doutes et leurs peurs.

Si avec la trilogie Marseillaise, Jean-Claude Izzo a surtout évoqué l’image sulfureuse de Marseille, une ville où règne petites magouilles et grands banditisme et sa mixité culturelle, Jean-Claude Izzo s’est également intéressé à d’autres facettes de notre cité phocéenne. Dans son roman Les marins perdus, nous quittons les cités et les quartiers nords de Marseille pour nous rendre dans le port de Marseille aux côtés des marins d’un cargo.
L’histoire débute aux premières heures d’un matin pluvieux. Abdul, Diamantis et Nedim, les trois marins du cargo l’Aldébaran ont le moral dans les chaussettes. Cela fait cinq mois que leur bateau est à quai car leur armateur a pris la fuite. Les marins et le cargo sont condamnés à attendre de voir ce que la justice décidera de leur sort. Le livre raconte leur quotidien un peu à la dérive entre la mer et la terre pendant que Marseille veille sur eux. Au fil de l’histoire, les trois protagonistes apprennent à se connaître, partagent leurs souvenirs. Pourquoi n’ont-ils pas quitté le navire comme le reste de l’équipage ?

Titre

Les marins perdus

Éditeur

J'AI LU

Date

18/09/2002

Langue

Format

316 pages

Droits

Non libre de droits