Description

Page thématique du site de l'Ina proposant 10 extraits de vidéos d'archives de l'Ina commentés relatifs à des pièces de Carlo Goldoni.
[Extrait]
Introduction
« Le voyageur qui visitait Venise et se rendait dans l'un des théâtres où les Zanni jouaient la comédie, se retournait, regardait le public autour de lui, les Signori et les courtisanes célèbres, et il voyait des masques partout. Même face à lui : parmi les personnages de la farce ou de la comédie, il y avait aussi des visages masqués. Plus tard, lorsqu'il rentrait chez lui, il parlait de la présence, en Italie, d'un théâtre masqué.

C'est à de telles histoires que l'on doit le phénomène étrange de la survivance de la Commedia dell'Arte dans l'imagination d'aujourd'hui, sans qu'elle se fonde ni sur des textes théâtraux, ni sur une tradition vivante, mais uniquement sur des images et des descriptions. La façon dont elle survit dans la tradition du théâtre moderne se mêle et se superpose à son histoire. La Commedia dell'Arte est obscurcie par la prétention de savoir, par des légendes qui se sont fixées et par les symboles apparus autour d'elle. » [Ferdinando Taviani et Mirella Schino, Le secret de la Commedia dell'Arte. La mémoire des Compagnies Italiennes au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, traduit de l'italien par Yves Liebert, Bouffonneries, coll. « contrastes », 1984, p. 11.]

Table des matières

Contenus liés

Venise (Italie)
Goldoni, Carlo (1707-1793)

Au total, Carlo Goldoni a écrit en 20 ans plus de 200 pièces d’importances diverses et dans différents genres : tragédies, intermèdes, drames, livrets d’opéra ou saynètes de carnaval ; ses comédies, écrites après 1744, assurent sa célébrité.
Carlo Goldoni a transformé la comédie italienne par ses productions plus que par ses écrits théoriques (Il teatro comico, 1750). Il a su garder le dynamisme de la commedia dell'arte et le jeu des masques en les associant à la comédie d’intrigue et en recherchant un certain réalisme dans la représentation des comportements. En Italie, il s'était heurté aux choix esthétiques de ses confrères, s'étant fait moquer par le dramaturge traditionaliste Carlo Gozzi, qui condamnait son réalisme dangereux, et critiqué par les partisans du théâtre baroque comme Chiari avec son théâtre bouffon et poétique. Ces oppositions et la désaffection du public le conduisirent à l’exil en France.
Il se proclamait admirateur de Molière, tout en reconnaissant ne pouvoir égaler son génie. Il s’en différencie cependant par la légèreté des thèmes et par l’absence de pessimisme. Son œuvre est en effet marquée par sa confiance dans l’homme et son approche humaniste défend les valeurs de l’honnêteté, de l’honneur, de la civilité et de la rationalité. À l'image de Molière, il essaie aussi de critiquer les mœurs de ses contemporains. Certains de ses thèmes le rapprochent également de Marivaux.
Les personnages qu’il a créés ne sont ni des abstractions vertueuses, ni des monstres immoraux ; plutôt : des représentants ordinaires du peuple et de la bourgeoisie. Ce regard amusé et moqueur sur les classes sociales dans un monde changeant fait toujours le charme de ses comédies, qui s’inscrivent aussi dans le courant des Lumières en luttant contre l’intolérance et les abus de pouvoir. Dans ses pièces italiennes, Goldoni n’aborde jamais les sujets touchant l’Église ni à la religion, alors que ses comédies en français ont souvent un ton anticlérical et critiquent l’hypocrisie des moines et du clergé.
Les pièces italiennes sont écrites en toscan littéraire, à la base de l’italien moderne, ou en dialecte vénitien, selon les moments et les lieux où elles ont été écrites.

Italie
18e siècle

Titre

La comédie italienne, de la Commedia dell'Arte à Goldoni

Titre Alternatif

Parcours thématique, collection En scènes, le spectacle vivant en vidéo.

Éditeur

Ina.fr

Date

2023

Langue

Sujet

La comédie italienne, de la Commedia dell'Arte à Goldoni

Source

Ina.fr (consulté le 24 février 2025)

Droits

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