Comédiens ou bouffons arabes
Description
Entre janvier et juin 1832, Eugène Delacroix, âgé de 33 ans, accompagne au Maroc au pied levé (il remplace le peintre Isabey) l’ambassade diplomatique du comte de Mornay auprès du sultan Moulay Abd-Er-Rahman. Le 1er janvier 1832, il quitte Paris pour le port de Toulon depuis lequel la mission Mornay lève l’ancre le 11 janvier. La corvette-aviso La Perle accoste à Tanger le 24 : « Je croyais rêver. J’avais tant de fois désiré voir l’Orient que je les regardais de tous mes yeux et croyant à peine ce que je voyais », écrit ce jour-là Delacroix. Après Tanger, il verra Meknès puis remontera en Andalousie pour retraverser la Méditerranée et explorer en Algérie, Oran et Alger, avant le retour en France. Les souvenirs vont nourrir sa peinture.
Huile sur toile. Au centre de cette composition éclatante de couleurs, un homme joue un instrument de musique marocain, une sorte de luth, appelée mandore. Un autre personnage, en grande tunique, est aux percussions. Autour des musiciens, un auditoire, maures et juifs, se masse aux portes de la ville. Peinte 13 ans après le voyage de Delacroix au Maroc, cette scène de rue prêtée par le musée des Beaux-Arts de Tours synthétise les croquis et les notes que l’artiste a pris sur le vif durant son séjour de 1832. À la suite de Delacroix, de nombreux autres artistes en quête de couleurs chatoyantes vont faire le voyage au Maroc, tels Henri Matisse ou Charles Camoin qui esquisse à l’aquarelle la plage à Tanger vers 1912.
Contenus liés
Delacroix, Eugène (1798-1863) |
19e siècle |
Maroc |
France |
ORIENTALISME |
Tanger (Maroc) |
Titre
Comédiens ou bouffons arabes
Créateur
Éditeur
Coll. musée des Beaux-Arts, Tours • © RMN-Grand Palais / Philippe Bernard
Date
1848
Format
Huile sur toile, 90 x 130 cm
Source
www.beauxarts.com/expos (consulté le 18 juin 2025)
Droits
Non libre de droits