Description

[Extrait]
Lorsqu’on pense à la musique grecque, le sirtaki vient immédiatement à l’esprit. Avec ses pas cadencés et son rythme enjoué, popularisé par le film Zorba le Grec, il fait le bonheur des touristes venus savourer l’atmosphère estivale du pays. Pourtant, à l’ombre des tavernes enfumées et des quartiers populaires d’Athènes, une autre mélodie résonne, plus ancienne et chargée d’émotions : le rébétiko. Ce genre musical populaire, souvent qualifié de « blues grec », a traversé les décennies et les tumultes de l’histoire du pays pour s’imposer comme l’un de ses plus vibrants héritages culturels.

Le Rebetiko est une musique urbaine développée en Grèce à la base des musiques traditionnelles d’Asie Mineure. Il est né dans les villes et les ports du Pirée et de Salonique suite à l’échange des populations avec la Turquie, après la guerre et la destruction de Izmir. Les micrasiates qui ont migrés en Grèce continentale ont amené avec eux leurs musiques et leurs instruments orientaux. On y trouve le violon, la lyre, le kanun, le santour, le oud. C’est une musique modale pleine d’improvisations vocales et instrumentales connues sous les noms d’amane ou taxim. Pleins d’émotions vis-à-vis de leur terre perdue, confrontés à la vie d’un émigré parmi leurs propres compatriotes, les grecs de l’Asie mineure ont crée un répertoire connu sous le nom de smyrneiko (1922-1936). Beaucoup de ces chansons sont restées pendant longtemps marginales.

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Titre

Le rébétiko, l’âme de la Grèce populaire

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Éditeur

Arts et vie, Voyages culturels (consulté le 30 septembre 2025)

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