Description

Conférence du séminaire "Street Art Europe" du 13 avril 2018 organisé par le Nice Street Art Project (NSAP) porté par Edwige Comoy Fusaro, tenu à l'Université Nice Sophia Antipolis.

Nombreuses sont les œuvres de street art qui font référence à l'art. Or, si les références aux artistes des XXe et XXIe siècles sont nettement majoritaires, lorsqu'il s'agit d'artistes italiens I'on opère un saut dans le temps : certes, on trouve bien çà et là des reprises des Merde d'artista de Piero Manzoni ou, dans le domaine de la culture populaire, de la Linea d'Osvaldo Cavandoli, mais c'est bien peu en comparaison des Donatello, Leonardo, Arcimboldo, Michelangelo, Caravaggio, Bernini, Corradini et autres artistes du XVe au XVIIIe siècles. L'abondance des reprises fait question en soi : l'hommage n'est-il pas également une forme d'auto-légitimation ? Se pose aussi la question du canon : qui mérite l'hommage, qui non ? Par leurs choix, les street artistes en disent long sur leurs propres pratiques et poétiques, car les artistes qu'ils représentent sont traités comme des signes : à quoi renvoient ces signes, telle est une autre question à trancher. Comment par ailleurs expliquer le clivage entre les références aux maîtres du pop art et autres icônes de l'art contemporain, d'un côté et, de l'autre, la focalisation sur les maîtres italiens de l'art renaissant, baroque et classique ? Pourquoi enfin les allusions aux artistes du XXe siècle italien sont-elles nombreuses dans l'art estampillé contemporain et non dans le street art ? L'ltalie serait-elle restée, dans l'imaginaire des street artistes, une terre de musées, comme au temps du Grand Tour ?

Titre

Le regard de la Joconde : méta-street art

Date

2018

Langue

Droits

Droits autorisés

Durée

24 minutes et 1 seconde