La Méditerranée chez les poètes espagnols des années cinquante : un rêve de liberté
Description
[Résumé]
Le paysage et la culture méditerranéenne ont joué un rôle de premier plan dans la poésie écrite en Espagne dans les années cinquante, en particulier au sein du groupe dit "École de Barcelone". Leur première rencontre avait, en effet, eu lieu à Formentor, au bord de la Méditerranée. Le monde grec représentait pour ces artistes un univers de liberté et de sensualité libérateur dans le contexte de la dictature franquiste. Carlos Barral, Jaime Gil de Biedma, Juan Gil-Albert, et même Francisco Brines et Claudio Rodriguez ont donc fait du paysage méditerranéen l’une de leurs sources principales d’inspiration poétique.
[Abstract]
El paisaje y la cultura mediterránea han desempeñado un papel importante en la poesía escrita en España en los años cincuenta, sobre todo en el grupo llamado « escuela de Barcelona ». El primer encuentro había tenido lugar en Formentor, a orillas del Mediterráneo. El mundo griego representaba para todos aquellos artistas un universo de libertad y de sensualidad sin trabas en el contexto de la dictadura franquista. Carlos Barral, Jaime Gil de Biedma, Gil Albert, e incluso Francisco Brines y Claudio Rodríguez hicieron pues del paisaje mediterráneo una de las principales fuentes de su inspiración poética.
[Extrait]
"L’alliance de rivages divers fait de la Méditerranée un espace profondément humain, un creuset de rencontres, où s’impose l’importance de la parole. Ce fut le cas lors des Jornadas Poéticas de Formentor, au bord de la Méditerranée, en 1959, organisées par Camilo José Cela, qui ont réuni une nouvelle génération de jeunes poètes : Gil de Biedma, José Agustín Goytislo et Carlos Barral. De jeunes auteurs catalans comme Carles Riba, J. V. Foix et Gabriel Ferrater ont complété le panel d’une rencontre devenue mythique.
Le paysage méditerranéen renvoie, chez ces jeunes auteurs encore sous le joug de la dictature franquiste, au paganisme libérateur des contraintes du régime. La Méditerranée représente pour ces hommes un rêve de liberté et de sensualité, celui du monde gréco-romain tel qu’ils l’ont rêvé.
Pourtant, ils entameront la reconquête de la matérialité, à travers des poétiques diverses, qui s’inscrivent dans un projet partagé, celui de faire du « corps un carrefour entre la matière et l’esprit, le sujet et le monde ». Pour trouver dans le paysage « un lieu privilégié où renouer l’unité du sens et du sensible » (Michel Collot, La Matière-émotion, Paris PUF, 1997, p. 34.).. C’est en particulier le cas de Gil-Albert et de Gil de Biedma, qui feront corps avec le paysage méditerranéen pour asseoir les fondements de leur liberté poétique. Mais aussi de Carlos Barral, de Claudio Rodriguez et de Francisco Brines, dont les poèmes auront la mer Méditerranée pour socle fondateur.
Table des matières
Une conscience géographico-mythique
Mobilité du paysage méditerranéen et lyrique de l’ondulatoire
La Méditerranée : saveurs et sensualité
Conclusion
Titre
La Méditerranée chez les poètes espagnols des années cinquante : un rêve de liberté
Titre Alternatif
Chap. Amers
Créateur
Éditeur
Babel, Littératures plurielles
Date
2014
Langue
Place
Format
N°30, p. 143-160
Identifiant
https://doi.org/10.4000/babel.3905
Source
Lire l'article en ligne sur OpenEdition (consulté le 10 février 2023)
Carole Viñals, "La Méditerranée chez les poètes espagnols des années cinquante : un rêve de liberté", Babel [En ligne], 30 | 2014, mis en ligne le 01 octobre 2015, consulté le 05 avril 2020
Droits
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