Description

Pour quelle raison choisir de parler d’une œuvre telle que celle de Proust en prenant l’eau comme thème de réflexion ? Parce que jusqu’à ce jour, je n’ai pas eu connaissance d’un ouvrage qui traitait de ce sujet, alors que l’eau me paraît habiter cette œuvre ou, plus précisément, la codifier. À la suite de cette constatation, il m’a semblé intéressant de m’interroger sur la place qu’elle tient dans le roman, sur le message qu’elle délivre, sur la force imaginante qu’elle anime. L’écrivain ne trouve-t-il pas dans l’eau substantielle l’équivalent à sa propre démarche, qui est de rendre au monde la vision de lui-même non déformée mais transformée ? Ainsi l’œuvre, à l’égal de l’eau, participe-t-elle à ce que j’oserais appeler "la liturgie de la rénovation". Proust n’envisage pas son roman autrement que comme un miroir tendu à son lecteur afin, qu’à travers lui, il ait accès à une réalité nouvelle, où la mémoire involontaire et le reflet jouent un rôle identique, introduisant le passé dans le présent et supprimant cette grande dimension du Temps où la vie ne cesse de se briser.

Poète, essayiste, romancière, Armelle Barguillet-Hauteloire demeure en Normandie, dans le voisinage des lieux qui furent familiers à l’auteur de La Recherche. En se consacrant à cette seconde étude sur Marcel Proust, elle a voulu signifier que l’eau, omniprésente dans toute son œuvre, révèle une part restée jusqu’alors trop méconnue de sa sensibilité et de son imagination.

Titre

Proust et le miroir des eaux

Éditeur

Éditions de Paris (Paris)

Date

2006

Langue

Format

173 p.

Source

Site de l'éditeur (consulté le 31/03/2020)

Droits

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