Description

[Extrait]
Le titre du premier recueil de poèmes de Quasimodo, formé de deux éléments naturels primordiaux, place l’œuvre à venir sous le signe de deux coordonnées absolues de l’espace intime, la terre natale et l’eau qui la baigne et la parcourt. La fréquence remarquable du terme acqua dans le corpus poétique quasimodien et le nombre significatif des images qui en d écoulent méritent sans doute une étude approfondie à la fois au niveau des réseaux sémantiques, au niveau des symboles mis en œuvre à partir de l’élément naturel, et plus largement au niveau des implications sur la vision du monde qu’a pu avoir le poète si cilien. Prendre en examen l’élément aquatique suppose l’analyse d’une symbolique de l’eau en relation avec la construction d’un imaginaire littéraire, au service d’un discours lyrique dans lequel, nous le remarquons dès les premiers poèmes d’ Acque e terre , semble exister une homologie entre l’eau de la terre natale (l’île) et le je du poète. L’étude de l’eau dans l’œuvre poétique doit être envisagée d’abord comme un motif littéraire récurrent – à travers le fleuve, la rive, la mer, l’étang, le canal , et c. – , avant de devenir un véritable thème quasimodien, car les images liées à l’élément aquatique contribuent à exprimer la solitude, l’exil, la nostalgie, la mémoire, le voyage ou encore la guerre. L’eau quasimodienne témoigne également d’une série de dic hotomies essentielles présentes dans l’espace défini par le je poétique. En effet, elle peut être soit immobile ou vivante, soit réelle ou mythique, soit géographiquement déterminée (entre Si cile et Lombardie, par exemple) ou absolue et indéterminée.

Titre

Eco d’una voce chiusa nella mente / che risale dal tempo. Une poétique de l’eau chez Salvatore Quasimodo

Éditeur

HAL Archives ouvertes

Date

Non renseignée

Langue

Sujet

Quasimodo

Format

Pdf en ligne

Droits

Non libre de droits