Description

De la fin du XIXe au milieu du XXe siècle, le bassin méditerranéen a connu une ruée vers l'art, accueillant, du Nord de l'Espagne aux Alpes italiennes, de l'Afrique du Nord à la Côte d'Azur, des centaines de peintres. Le Midi, au sens large, a eu beaucoup de succès : le port de l'Estaque, à Marseille, a vu passer Renoir et l'Aixois Cézanne, Matisse a peint à Nice et Collioure, Picasso s'est successivement installé à Antibes, Cannes, Mougins...

Une autre lumière, d'autres couleurs
Fondamentalement, ce qui attire les peintres vers le Midi comme autant de papillons de nuit, c'est la lumière, qui fait vibrer les couleurs, découpe les formes, accentue les contrastes entre le clair et l'obscur.

Séduit par des paysages contrastés (mer, montagne), les peintres célèbrent aussi une région où l'homme peut vivre de manière harmonieuse avec la nature.
Cette baigneuse sculpturale peinte par un autre fauviste, Henri-Charles Manguin, fait corps avec la mer. Sa peau prend les mêmes reflets bleu et vert que l'eau. Le tableau évoque Les Grandes Baigneuses de Cézanne, qui elles aussi se fondaient dans le paysage. Manguin peintre fauviste décrit un plaisir relativement récent lorsqu'il peint sa toile, en 1906 : la mode des bains de mer s'est développée seulement à la fin du XIXe.

Titre

La Baigneuse

Éditeur

Musée de Grenoble (FR)
ADAGP, PARIS 2013 / PHOTO JEAN-LUC LACROIX

Date

1906

Format

Huile sur toile, 116,5 x 89,5 cm.

Droits

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