Description

[Extrait]
L’Orient a toujours suscité l’intérêt des voyageurs et des écrivains ; il a fait l’objet de plusieurs ouvrages, depuis les relations de voyages jusqu’aux œuvres les plus fascinantes où le réel et l’imaginaire vont de pair.
Nombre d’écrivains ont parlé de l’Orient sans l’avoir vu ; Victor Hugo en fait partie ; aussi ses recueils montrent-ils une perception particulière de l’Orient : c’est un rêve et un désir. Si le poète se tourne vers lui, c’est pour rechercher l’exotisme qu’il tâche ensuite de recréer dans ses vers.
A l’époque romantique, l’exotisme répond à un besoin d’évasion, à un désir de changer de cadre et de condition. L’Orient est donc une échappatoire, une quête du bonheur, la découverte du nouveau.
Comme Hugo n’a jamais visité l’Orient, il se fait de cette région une idée fantaisiste nourrie d’éléments conventionnels. Son imagination joue un rôle capital dans l’élaboration d’une œuvre où tout obéit aux caprices de la fantaisie. Dès le départ, il prétend qu’il n’a pas « de compte à rendre ». C’est une idée qui lui a « pris sans trop savoir comment », écrit-il dans la préface des Orientales, première attaque en règle des classiques et manifeste d’un nouvel art qui se veut libre en matière de thèmes, de style, de versification (écrit en 1828, publié en 1829).

Titre

Quelques notes sur l’Orient dans l’œuvre poétique de Victor Hugo

Titre Alternatif

in La fuite en Égypte, Supplément aux voyages européens en Orient, Jean-Claude Vatin (dir.)

Éditeur

© CEDEJ - Égypte/Soudan, 1989

Format

p. 149-158

Source

OpenEdition (consulté le 5 janvier 2022)
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Droits

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