Description

[Résumé éditeur]
Des remparts ensanglantés que des dizaines de milliers d'hommes tentent, malgré tout, d'escalader ; un commandant en chef, dont le sort est dramatiquement lié à la prise de ces murs ; une angoisse constante, sous un soleil torride. Les événements se déroulent au XVè siècle. La place assiégée est une citadelle albanaise. Elle évoque parfois Troie, avec ce cheval assoiffé, vivant cette fois, qui tournoie autour d'elle. Et elle rappelle à plus forte raison l'Albanie moderne des années 60, que les pays socialistes soumirent à un blocus implacable. Précise somme un procès verbal, cette chronique impitoyable d'une succession de journées gorgées de chaleur, de cruauté et de mort, vous introduit lentement dans son angoisse, une angoisse étrange, pleine de soleil et d'une aveuglante lumière.

Les officiers turcs qui s'apprêtaient à envahir l'Albanie dans le XV° siècle, dans Les Tambours de la pluie de Ismail Kadaré, sous une chaleur insupportable, parlent entre eux d'un pays et d'une mer qu'ils n'ont jamais vus, le nom est lointain et étranger comme leur beauté.

[Extrait]
" On serait bien au bord de la mer.
-Il paraît qu’elle n’est pas loin d’ici.
- Oui, c’est une mer très belle, bien qu’elle ait un nom compliqué.
- Quatri-atique, dit Tchélebi. Je crois que c’est ainsi qu’elle s’appelle."
L’intendant en chef éclata de rire.
"Non, dit-il, Adri-atique, Adri-atique..." [p. 280]

Titre

Les Tambours de la pluie

Éditeur

Paris, Fayard

Date

1985

Droits

Non libre de droits