Description

[Résumé éditeur]
Au pied des dunes, aux portes du Grand Erg, où s'est fixée la tribu, la vieille Zohra est devenue l'inoubliable conteuse des temps anciens, le pilier de la sagesse et des traditions bédouines. Les enfants l'écoutent fascinés, tandis que l'Algérie des années cinquante bascule dans la guerre contre les "roumis".
Trois décennies plus tard, Leïla, sa petite-fille, l'une des premières jeunes filles de la tribu à maîtriser l'écriture, se rebelle contre le destin de recluse qu'on veut lui imposer. Elle puisera dans ses racines nomades la force de s'opposer à des coutumes d'un autre âge. A travers ces deux femmes, la romancière de "L'interdite" et du "Siècle des sauterelles" redessine, entre indépendance et terreur intégriste, le visage de son pays déchiré.

[Extrait]
" Une lumière si intense était comme la quintessence de regards. "Les regards de toutes ces générations de nomades qui depuis des siècles, passent et s'en vont dans le désert sans jamais laisser de traces. Seuls leurs regards, comme une mémoire, habitent dans la lumière." [p. 31]

[Citation]
La rue semble un petit microcosme de la vie d'une ville et pour certaines catégories sociales, comme les enfants, les femmes et les vieux, elle représente exactement l'espace dans lequel ils mènent leur existence présente, miroir du passé et projection de l'avenir.
L'Oran de Malika Mokkedem, dans Les hommes qui marchent, dans ses ruelles:
"L'accent pied noir s'y trouvait accordé à toutes les consonances qui constellent la Méditerranée(…) les mamme andalouses et calabraises tricotaient sur le seuil de leurs maisons chantant pour elles- mêmes et pour les voisines les sérénades de l'autre rive de la mer" Le quartier ne sentait ni le jasmin, ni l'absinthe. Des fenêtres grand ouvertes se dégageaient de fortes odeurs d'ail et de poivrons frits, d'huile d'olive et de melon." [Malika Mokkedem, Les hommes qui marchent, Paris, Ramsay 1990, p. 144]

Titre

Les hommes qui marchent

Éditeur

Paris, Ramsay

Date

1990

Langue

Droits

Non libre de droits