Description

[Résumé éditeur]
L'œuvre de Erri De Luca s'insère dans le mouvement de la Littérature napolitaine de l'après-guerre, mouvement qui se caractérise par la présence récurrente de la ville de Naples. La ville y est souvent traitée comme un des protagonistes à part entière de la narration, ville effrayante et monstrueuse qui phagocyte ses enfants. Erri De Luca nous plonge dans la ville de son enfance, ravagée par la guerre et la misère, et dans l'histoire de sa famille. Il brosse ainsi une série de tableaux polyédriques et réalistes de la cité parthénopéenne où sont tour à tour évoqués l'extrême indigence des bassi, la froide luminosité d'une Mergellina américanisée, ou bien la mythique île de Ischia. En quittant Naples, l'écrivain semble vouloir se couper de ses origines. Pourtant, une grande partie de son œuvre témoigne de la présence obsessionnelle de la ville, dans une éternelle quête à la retrouver. A travers le parcours de l'homme, son engagement politique dans un groupe d'extrême gauche, son travail de maçon, ses voyages à l'étranger en tant que bénévole, ses lectures et traductions de la Bible, va se construire l'identité de l'écrivain. Ainsi, en cherchant à décrire Naples dans sa réalité, Erri De Luca finit, par la force de l'imaginaire, à produire à la fois d'autres images, signes de sa réconciliation avec la ville et d'autres mythes, expressions métaphoriques de l'acte d'écriture. C'est cette transcription de l'imaginaire fantasmé qui le singularise par rapport à ses contemporains.

Titre

Erri De Luca et Naples : entre mythes et réalité, la recherche de l’harmonie perdue

Date

2008

Langue

Droits

Non libre de droits