Description

De juillet 1953 à octobre 1954, Nicolas de Staël peint la Provence, une nouvelle source d’inspiration:: à la découverte de la lumière du Midi et à l’épreuve de la solitude.La période provençale de Nicolas de Staël marque un tournant essentiel, aussi bien dans sa vie que dans son œuvre. Entre juillet 1953 et juin 1954, l’artiste y puise une nouvelle source d’inspiration.

« Paysages de marche », à la découverte du Vaucluse
Sur les conseils de son ami, le poète René Char, Nicolas de Staël s’installe en Provence en juillet 1953, dans une ancienne magnanerie, « Lou Roucas », à la sortie du village de Lagnes. Depuis 1952, Staël invite le paysage dans sa peinture et quitte régulièrement Paris à la recherche de plus larges espaces et de nouvelles lumières. Les tableaux de cette première salle traduisent les impressions saisies en marche sur les sentiers des Monts du Vaucluse attenants à Lagnes et révèlent la fascination immédiate de Staël pour le caractère de ce pays et les couleurs de la Provence.Le travail réalisé dans l’intimité de son atelier représente le prolongement des paysages « de marche ». Si ces derniers témoignent d’une prise de conscience physique et directe avec le paysage environnant, les tableaux représentant des natures mortes : fleurs, bouquets, bols, nappes et carafes rendent compte d’une conversion du regard vers un espace intérieur.
La cuvette du Vaucluse, à l’infini

De la Drôme au Vaucluse, Nicolas de Staël est fasciné par la lumière et les ciels de la Provence, mais aussi par ses terres et la matière de sa végétation. En novembre 1953, le peintre achète le Castelet, à Ménerbes, où il installe son nouvel atelier. A l’extrémité du village, du haut de son rocher, cette bâtisse domine le paysage minéral du Luberon dont il saisira les nuances chromatiques. Un ensemble de tableaux aux tonalités automnales et hivernales révèle l’aspect rude et austère de ce paysage, peint dans une palette de terres.

ci, des bleus plus sourds encadrent, dans une perspective qui s'organise par "couches de couleur-forme" (1), le bleu céruleum de la mer positionné presque au centre du tableau. La palette utilisée nous emmène loin du Ciel à Honfleur, nous sommes descendus plus vers le sud, et nous nous sommes arrêtés sur les rives méditerranéennes.

Titre

Paysage de Provence, 1953

Éditeur

Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid © Adagp, Paris, 2018 (Photo : © Museo Thyssen- Bornemisza, Madrid)

Date

1953

Format

Huile sur toile, 33 x 46 cm

Droits

Non libre de droits