Description

[Résumé]
Si, pour les lecteurs américains de la littérature française de l'après-guerre, Albert Camus en a été un des auteurs les plus populaires, il s'est vu trop rapidement marginalisé par certains critiques postmodernes, notamment ceux de la mouvance postcoloniale. Ils lui reprochent son attitude pendant la guerre d'Algérie la réduisant souvent à sa célèbre déclaration : " Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice ".
Pourtant, en 1958, Camus avait publié dans Actuelles III, Chroniques algériennes, une série d'articles dans lesquels il dénonçait la misère des indigènes en Algérie. Il y affirmait entre autre que " l'ère du colonialisme est terminée ". Antifasciste, résistant, il a rapidement été un des premiers intellectuels à condamner, outre le nazisme, le stalinisme, le terrorisme et la torture. En pleine guerre d'Algérie, il n'a cessé de se prononcer à la fois contre le système colonial et ses injustices et contre une Algérie indépendante baathiste.
En fin de compte, la vision camusienne reflète son rejet de tous les systèmes totalitaires, y compris le futur " islamisme " politique. Du 21 au 23 septembre 2006, le Centre Pluridisciplinaire des Etudes Françaises de l'Université du Wisconsin-Madison a consacré un colloque international à " Albert Camus, précurseur : Méditerrannée d'hier et d'aujourd'hui ". Représentant des opinions et des horizons divers, une douzaine de professeurs, chercheurs et auteurs d'Algérie, de France, d'Espagne et d'Amérique du Nord ont participé à cette conférence sur Camus, la première aux Etats-Unis depuis vingt-cinq ans.
Les Actes de ce colloque, que nous publions dans cet ouvrage, proposent à la fois une tentative de mise au point des lectures politiques et culturelles de Camus et un plaidoyer pour la tolérance et la diversité.

Titre

Albert Camus, précurseur : Méditerranée d'hier et d'aujourd'hui

Éditeur

New York, P. Lang

Date

2009.

Langue

Format

XI-161 pages

Droits

Non libre de droits