Description

Huile sur toile

C’est à Collioure, face à cette lumière méditerranéenne qu’Édouard Pignon, sans renoncer complètement aux influences du cubisme, fait prendre un tournant décisif à son expression.
Les Catalanes
C’est la vie quotidienne du petit port de pêche qui retient l’attention du peintre instaurant une nouvelle méthode de travail fondée sur l’observation du motif. De nombreux dessins à l’encre ou au crayon précèdent les séries de toiles qui se feront souvent à Paris, de retour à l’atelier.
Certains de ces croquis appartiennent au fond du musée et sont présentés. Les femmes et notamment les remmailleuses de filet sont le sujet de ses recherches picturales. Souvent vieilles, vêtues de noir, hiératiques, on les retrouve aussi sur la série de céramiques réalisées plus tard dans l’atelier de Picasso. Ces femmes symbolisent la Méditerranée, la vie rude et simple tout en provoquant un glissement du travail vers l’image sacrée.
Refusant d’entendre les sirènes de l’abstraction, Édouard Pignon affirme son attachement à la figuration, même s’il excelle dans l’art de la décomposition des formes et de la fragmentation de l’espace. L’exposition, où l’on découvre des œuvres issues de collections particulières et donc rarement montrées, retrace ce cheminement et révèle le talent et la puissance stylistique d’un créateur profondément attaché au réel.

Titre

Catalanes au filet

Date

1946

Format

huile sur toile, 97 x 161 cm

Droits

Non libre de droits