Description

Huile sur papier marouflé

Lorsqu’il arrive à Collioure, Édouard Pignon a 40 ans. Il peint depuis dix ans a participé à plusieurs expositions. Comme pour Matisse, Derain ou Survage, Collioure agît comme révélateur. Mais, comme le souligne Joséphine Matamoros dans le catalogue «[…] à la différence des Fauves : Matisse, Derain, Marquet, Pignon, lui, ne s’intéresse nullement aux paysages somptueux, empreints des parfums capiteux de la végétation locale, bien qu’il en parle avec nostalgie dans sa correspondance avec Mucha. Il peint, et surtout dessine, les toutes dernières vieilles Catalanes, celles qui n’avaient pas encore abandonné la tradition méditerranéenne. Car nous étions bien dans une époque charnière, où les traditions locales et les modes de vies ancestraux allaient être balayés par un changement radical dû à l’ouverture de nos côtes maritimes au tourisme, puis au tourisme de masse ».
Le monde des femmes à la peine autour du port et des usines d’anchois est proche de celui que Pignon avait connu à la mine et à l’usine. Il peint ici ce monde de travail et de la peine qui est en phase avec son engagement politique et social. Ses Catalanes, ses Remmailleuses de filets, ses Femmes qui pleurent apparaissent comme des figures hiératiques.
La démarche qu’il entreprend est totalement différente de celle qu’il avait suivie jusqu’alors.

Titre

La Catalane

Éditeur

Collection du musée d’art moderne de Céret, dépôt de collection particulière.

Date

1945

Format

Huile sur papier marouflé, 65 x 50 cm

Droits

Non libre de droits

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