Description

Vue colorisée vendue en album par Les Bazars du Littoral «A La Ménagère».


Les Archives Nice Côte d’Azur regorgent de registres, correspondances, plans, affiches photographies… qui ne demandent qu’à sortir de leurs boîtes pour se mettre en mouvement et vous conter l’histoire de Nice.

À travers cette petite sélection de cartes postales emboîtez le pas des touristes de la Belle Epoque : narguez vos amis restés sous la pluie, arpentez la Prom’ sous votre ombrelle, montez au Château et évadez vous sur la Grande Corniche…
NARGUER SES AMIS

Les touristes de la Belle-Epoque sont de riches hivernants, venus à Nice prendre le soleil alors que le nord de l’Europe subit les frimas. Dès que le printemps revient, ces hirondelles d’hiver regagnent les capitales européennes, les campagnes verdoyantes, les plages de l’Atlantique et de la Manche ou les grands lacs alpins. Par l’abondante correspondance illustrée envoyée à leurs amis restés en ville, les visiteurs sont les plus grands promoteurs de l’hiver à Nice. Et parfois, ces premiers touristes deviennent eux-mêmes sujet et motif des cartes postales niçoises.

Les premières cartes postales illustrées sont des chromolithographies, procédé inventé en 1837 par le lithographe Godefroy Engelmann pour désigner son procédé d’impression lithographique en couleurs. Utilisant cette technique, la maison niçoise Marius Ferras et Raveuobtient une médaille d’or à l’Exposition internationale de cartes postales illustrées et d’arts graphiques de Genève en 1900.

L’hiver : à Nice / partout ailleurs. Carte postale chromolithographique, A. Raveu(Nice), début XXe. Archives Nice Côte d’Azur, 10 Fi 798 (don Louis Cappatti)

Pensées de Nice. La Jetée Promenade. Carte postale chromolithographique, Ferras & Raveu(Nice), vers 1898. Archives Nice Côte d’Azur, 10 Fi 8135
ARPENTER LA PROMENADE DES ANGLAIS

En 1863, on élargit la route de deux mètres, on augmente la Promenade d’une chaussée de douze mètres et d’un trottoir de trois mètres à la hauteur de l’hôtel des Anglais. Depuis 1864, le pont des Anges enjambe l’embouchure du Paillon pour la relier au quai du Midi (actuellement quai des États-Unis). La Promenade devient ainsi le centre de la vie mondaine. C’est là qu’est bâti le Cercle de la Méditerranée, le plus élégant des lieux de sociabilité de la ville entre 1872 et 1884. Dans les années 1880, les grands hôtels (Westminster, etc.) remplacent peu à peu les villas des premiers hivernants. Avec la construction du Palais de la Jetée Promenade, ouvert en 1891, Nice se dote d’une identité visuelle qui fait sa renommée et sert de point de repère aux photographes et éditeurs de cartes postales jusqu’à la deuxième guerre mondiale. En 1906, la promenade des Anglais atteint l’hippodrome sur les bords du Var tandis que les palaces se multiplient : hôtel Royal (1905), hôtel Ruhl (1913) par Charles Dalmas, hôtel Negresco (1913) par Edouard-Jean Niermans.

Les Bazars du Littoral « A La Ménagère » font l’angle de la rue Biscarra et de l’avenue de la Gare (actuellement magasin Monoprix de l’avenue Jean-Médecin). Ils ont une activité éditrice dès la fin du XIXe siècle, d’abord sous la forme de chromolithographies à visée publicitaire puis en éditant des albums-souvenirs de Nice et de la Côte d’Azur en association avec les éditeurs de cartes postales niçois Picard ou encore Baylone frères, spécialisé dans ce type d’albums à cartes détachables, bien connus des Anglo-Saxons sous le nom de booklets.

Titre

La Jetée-Promenade face au monument du Centenaire

Éditeur

Archives Nice Côte d’Azur, 3 Fi 138

Date

Début 20e

Droits

Non libre de droits