Description

Matisse rêvait d' « un art d’équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant, qui soit [...] un lénifiant, un calmant cérébral ». Cette sérénité, il la trouve d'abord dans les paysages méditerranéens.
Mais, peu à peu, le plein air laisse place à des scènes d’intérieur, baignées d’une lumière assourdie, filtrée par les persiennes. Son installation à Nice coïncide avec ce glissement vers une intériorité revendiquée en ces termes : « Si j’ai pu réunir dans mon tableau ce qui est à l’extérieur, par exemple la mer, et à l’intérieur, c’est que l’atmosphère du paysage et celle de la chambre ne font qu’un… Je n’ai pas à rapprocher l’intérieur et l’extérieur, les deux sont réunis dans ma sensation ». Déplaçant sans cesse tables, rideaux et fauteuils, Matisse réagence l’ameublement de ses chambres d’hôtel ou de ses appartements pour composer de subtiles variations autour de ce motif familier. Dénuées de tout érotisme, les figures féminines, nonchalamment étendues dans l’atmosphère émolliente d’un début d’après-midi, s’y dissolvent dans de subtiles harmonies colorées.

1916, Henri Matisse décida de séjourner régulièrement à l’hôtel de la Méditerranée, à Nice. C’est là-bas qu’il a développé le thème des espaces intérieurs étouffants, comme avec la toile « Femmes au canapé ou Le divan », sur laquelle les moindres détails renforcent l’étrange sensation d’être prisonnier du tableau. Une œuvre particulière donc, qui avait été très mal accueillie par la critique…

Titre

Femmes au canapé

Titre Alternatif

Le Divan

Éditeur

Domaine public depuis 2017

Date

1920-1921

Format

Huile sur toile,

Source

wikiart.org (consulté le 13 juin 2023)

Droits

Droits autorisés