Description

[Extrait]
Avec Fatéma, nous traversons la Méditerranée pour découvrir un monde où les traditions ancestrales demeurent particulièrement vivaces. Celles de la table ne font pas exception. Ainsi, dans les familles marocaines, il est encore fréquent de manger à la main. Même si le mode de vie occidental a gagné du terrain, même si couteaux et fourchettes ont aujourd’hui leur place à table, cela n’empêche pas la famille de continuer le plus souvent à se grouper autour d’un grand plat unique dans lequel chacun pioche à sa guise.

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En Syrie, le repas débute souvent par les mezzés. Nous avons goûté au caviar d’aubergine, au houmous et au taboulé de Marie-Laure, qui évoque les tables de fête couvertes d’une vingtaine de mezzés dont on fait tout un repas. A l’évocation du concombre au yaourt, de la ratatouille froide d’aubergine, des petites omelettes au persil, des chaussons aux épinards, du kebbé cru à la viande de cheval… ses yeux pétillent de gourmandise. Ces petites entrées multiples ont leur pendant tout autour de la Méditerranée avec les antipasti italiens, les tapas espagnoles ou les entrées variées d’Afrique du Nord. Autres noms, autres recettes, elles ont pourtant de vrais airs de famille : briouates du Maroc, béreks arméniens ou cocas espagnols, zaalouk d’aubergine marocain ou caviar d’aubergine syrien… leurs routes se sont croisées, pas de doute. Tomates, poivrons, aubergines, viandes, fromages, sont les ingrédients vedettes de ces sublimes recettes qui ravissent l’œil et stimulent la gourmandise. Lorsque ces assiettes colorées et parfumées garnissent la table, il est bien difficile de se raisonner et de ne pas en reprendre en pensant aux plats copieux qui suivent. Et pas seulement pour faire honneur à la maîtresse de maison.

Titre

Portraits de femmes en cuisine

Titre Alternatif

in Revue "La pensée de midi", 2004/3

Éditeur

Paris, Actes Sud

Langue

Format

N° 13, pp. 74-79

Droits

Non libre de droits