Description

[Résumé]
Témoin privilégié de l’expérience cinématographique néo-réaliste, le critique et réalisateur Antonio Pietrangeli (1919-1968) a été, dans tous ses films, un observateur attentif des problèmes sociaux et culturels de l’Italie. La voie originale qu’il a choisie pour en parler est celle de l’émancipation féminine, en particulier durant la première moitié des années 60, dans la phase déclinante du miracle économique. Ce que montre prioritairement le cinéma de Pietrangeli, ce sont les difficultés que rencontrent ses personnages féminins dans leur quête d’indépendance, d’intégration et de réussite sociale, au sein d’une société dont l’archaïsme des mentalités et les comportements rétrogrades ne reflètent pas les progrès économiques d’une société industrielle avancée. Deux titres majeurs de sa filmographie permettent de comprendre ce décalage : La parmigiana (1963) et Io la conoscevo bene (1965). Les “jeunes filles” de Pietrangeli sont des déracinées qui ne parviennent pas à s’adapter aux règles perfides et pernicieuses du monde dans lequel elles veulent s’intégrer. Humiliées par les hommes qu’elles côtoient et marginalisées par une société impitoyable, elles apparaissent dans les deux films comme des victimes vouées à la solitude et à l’exclusion.

Contenus liés

20e siècle
Italie
FEMME
CINÉMA

Titre

Les exclues du « miracle » économique : la jeune fille dans le cinéma d’Antonio Pietrangeli (1963-65)

Titre Alternatif

n Revue "Italies", Femmes italiennes, 1999/3

Éditeur

Revue "Italies", Centre Aixois d’Études Romanes (CAER), Aix Marseille Université. (FR)

Date

1999/3
Mis en ligne sur Journals.open édition le 30/03/2010

Langue

Format

pp. 403-424

Identifiant

https://doi.org/10.4000/italies.2603

Source

Lire sur Journals.openedition.org (consulté le 29 juin 2023)

Droits

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