Description

[Extrait]
Les cinémas tunisien et marocain ont pu compter sur une tradition théâtrale qui verra émerger la première génération de comédiennes, lesquelles marqueront par la suite le début du cinéma. Ainsi, dès 1925, la jeune chanteuse Habiba Msika joue le rôle de Roméo dans une adaptation théâtrale de Roméo et Juliette par le Tunisien Mahmoud Bourguiba. La pièce fait scandale, notamment à cause du baiser qu’elle échange avec l’actrice libyenne Rachida Lotfi, interprétant Juliette. Au Maroc, c’est la célèbre comédienne Habiba El Madkouri (1927-2011) qui, dans les années 1940, défie la première les interdits en montant sur les planches ; mais c’est une actrice berbère, Itto Bent Lahsen (née vers 1915) qui sera la première à jouer dans un film, de production française – le Maroc est alors sous protectorat français – Les Noces de sable d’André Zwobada (1948). Puis c’est Amina Rachid (1936-2019) qui foulera les planches plus de 3000 fois et sera la vedette de films marocains cultes comme Lalla Hobby (Mon amour, 1996).
En Tunisie comme au Maroc, il faut attendre la deuxième moitié des années 1970 pour voir émerger les premières femmes réalisatrices. La Marocaine Farida Benlyazid réalise en 1978 le premier court-métrage féminin, le bien nommé Identité de femme ; s’ensuit une longue carrière de réalisatrice de fictions. En Tunisie, le docu-fiction Fatma 75 (1976) raconte le combat de l’émancipation des femmes à travers l’amélioration du code du statut personnel : il fait de Salma Baccar la première femme réalisatrice d’un long-métrage documentaire en Tunisie.

Titre

Femmes et cinéma dans les pays du Maghreb : de la comédie à la réalisation

Titre Alternatif

Les pionnières

Éditeur

Institut du Monde arabe

Date

2023

Langue

Source

Lire sur imarabe.org  plateforme pédagogique de l'Institut du Monde Arabe (consulté le 2 février)

Droits

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