Description

L’oeuvre de Joaquín Sorolla révèle une forte prédilection pour les scènes de bord de mer, sujets de ses peintures les plus connues et les plus appréciées. Activités laborieuses des pêcheurs ou moments de loisirs, promenades, baignades, jeux d’enfants, repos sous le parasol… autant de sujets abondamment représentés dans la peinture européenne des dernières décennies du XIXe siècle, suite au développement du tourisme thermal. Chez Sorolla, la sensation est souveraine.
Prenant pour modèles les pêcheurs et leurs épouses, les femmes de son entourage ou les enfants, il restitue la richesse sensible des bords de mer.
Sorolla représente la Méditerranée avec tous ses contrastes et préfère la lumière diurne.
Lorsqu’ il intègre une ou plusieurs figures dans l’espace représenté, le paysage reste un élément clé du tableau. De sa première Marine (1880) construite de façon assez conventionnelle, jusqu’à l’éclatement touffu des fleurs de son jardin madrilène peint en 1917,
Sorolla privilégie l’espace au grand air, la mer, les plages de sable ocre qui deviennent autant les protagonistes de ses toiles que les adolescents qui se baignent, les enfants nus, les belles qui se baladent le long des plages.
Le bleu de la mer, le large espace doré de la plage, permettent aux jeunes femmes d’y inscrire le mouvement de leur marche légère. Les traits des visages sont flous, voire dissimulés ou rapidement traités au point de sembler inachevés. Reflet capricieux de la robe blanche d’une adolescente qui sur le sable mouillé devient jaune clair, de la lumière qui joue sur ses jambes nues, du bleu délicat de la mer ou de l’écume blanche.
Les blancs éblouissants dominent mais aussi le jaune, le doré, le bleu, le violet, les verts crus où luisent des oranges qui jaillissent comme des éclaboussures.

Titre

Idilio en el Mar

Titre Alternatif

Idylle à la mer

Éditeur

, Hispanic Society of America, New York (US)

Date

1908

Format

Huile sur toile, 149.5 x 199 cm

Droits

Non libre de droits