Description

Résumé :
Des artistes ont changé leur rapport à l’art et ont collaboré à bouleverser le paysage culturel dans des domaines tels que la littérature, la musique, le cinéma ou l’art plastique. En s’attaquant aux interdits, leur liberté d’expression a laissé place à une force créatrice. Ils sont devenus maîtres de leur passé, de leur présent, de leur futur et même de leurs corps.
En effectuant une sélection de travaux artistiques contemporains magrébine, dans lesquels le corps entre dans un dialogue particulièrement significatif à nos yeux, avec la lettre calligraphique. A travers l’analyse des représentations orientalistes de l’espace fermé et privé du « harem », cet article tentera, en se basant sur les études de travaux de la sociologue marocaine Fatima Mernissi, et
l’observation de certaines œuvres contemporaines, de Lalla Essaydi et Majida Khattari, pour mieux présenter l’image de la femme du Harem contemporain et comment les artistes femmes util isent l’écriture comme un medium de reconstruction d’une nouvelle image du corps.

[Abstract]
Artists have changed their position towards art and collaborated in unsettling the cultural landscape in domains such as literature, music, cinema or plastic art .By struggling against prohibitions, their freedom of speech has left room to a creative force .They have become masters of their past, their present, their future and even of their bodies. By carrying out a selection of maghrebian contemporary artistic works, in which the body enters a particularly significant dialogue to our eyes, with the calligraphic letter.
Through the analyses of the orientalists representations of the closed and private space of the "harem», this article will attempt, on the basis of the studies of the works of the Moroccan sociologist Fatima Mernissi, and of the observations of certain contemporary works of Lalla Essaydi and Madjida Khattani, to present a better image of the Harem woman and how the female artists use the writing as a
medium of the reconstruction of a new body image.

[Extrait] Introduction
Influencés par l’imaginaire des peintres orientalistes, de nombreux artistes contemporains se sont inspirés de la vie intime de la femme maghrébine dans son espace privé (son architecture, ses couleurs, ses surfaces décorées, ses vêtements transparents, etc…) pour
offrir une vision plus authentique et émotionnelle, qui s’installe entre l’imaginaire et le réel, entre l’observation du vrai et l’impulsion visionnaire. L’objet de cet article est de comprendre la façon dont les artistes femmes arabes se sont approprié les codes de la peinture orientaliste pour nous proposer des œuvres qui bouleversent la représentation de la femme arabe dans son intimité et sa demeure, loin de la vision fantasmée de la Grande Odalisque d’Ingres. En s’intéressant à la question du corps comme objet de fantasme dans un « Harem » artistique1 et en questionnant le rapport au corps, à la nudité (le dévoilé) et à la beauté.
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle constituent un tournant décisif. Durant cette période les femmes artistes s’approprient leur identité visuelle à travers de nouvelles pratiques artistiques qui leur permettent de libérer la femme et son image pour éviter de tomber de nouveau dans un orientalisme d’un autre genre et d’une autre époque.
Sur la base des travaux de la sociologue marocaine Fatema Mernissi, nous étudierons, dans une première partie, la perception des femmes de « Harem » dans l’imaginaire occidental.
La deuxième partie sera consacrée à l’étude de plusieurs œuvres contemporaines afin de mettre en lumière la façon dont certaines artistes (Lalla Essaydi et Majida Khattari) utilisent l’écriture comme un medium de reconstruction d’une nouvelle image de leur propre corps et de leur propre portrait

Titre

Les représentations de la femme du Harem dans la pratique artistique contemporaine magrébine

Titre Alternatif

in "Revue d’histoire méditerranéenne".

Date

Décembre 2020, N°2

Langue

Format

Vol. 02, N : 02, pp.98-111

Source

http://www.univ-bejaia.dz

Droits

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