Analyse contributeur. Les côtes de Corse, Impressions d’un séjour l’hiver, dans l’île natale de Napoléon de Maynard Owen Williams (National Geographic Magazine, 1923).
Description
Maynard Owen Williams, Les côtes de Corse, Impressions d’un séjour l’hiver, dans l’île natale de Napoléon. Washington, National Geographic Magazine, septembre 1923. Reportage photographique (92 pages et 89 clichés). Réédité et traduit intégralement par le Centre Régional de Documentation Pédagogique de la Corse, juin 2005, Ajaccio. Photos de Maynard Owen Williams et Clifton Adams, reporters au National Geographic Magazine, fondé en 1888 à Washington, correspondant du magazine de publication américain National Geographic.
Citations :
"Si la Corse était une femme et non une île, elle serait en butte à de nombreuses tentations, parce qu’elle est très belle et très pauvre. Les déchirures éparses de son manteau de maquis parfumé révèlent ses rondeurs. Le délicieux parfum dont Napoléon se souvenait dans ses rêves est aussi subtil qu’insistant." Les côtes de Corse, Impressions d’un séjour l’hiver, dans l’île natale de Napoléon, de Maynard Owen Williams, National Geographic Magazine, 1923, p.11.
"Nulle part ailleurs la Nature ne règne autant sur ses sujets. Le peuple n’ajoute rien au décor. Assurément il ne lui porte aucun intérêt, que ce soit dans les élégantes tenues des veuves du cours Napoléon ou de la Place Saint-Nicolas ou dans le sombre vêtement et le fichu d’un noir verdâtre qui encadre les faces jaunes et ridées des vieilles femmes de l’intérieur, costume qui jamais ne s’évase à l’avant avec une couleur chatoyante comme cela se fait en Sardaigne, en Inde ou la côte Dalmate." Op. cit. p.15.
"Mais en dehors de Napoléon, Ajaccio vaut la peine d’être connue. Il l’est C’est un endroit où l’on peut rêver, se gorger de soleil et s’abimer paresseusement pendant des heures dans la contemplation de la montagne, de la plaine et de la mer. Son climat est celui que l’on associé aux oranges et aux roses de Noël. Les gens de l’extérieur vous diront que l’Ajaccien est paresseux. Et il l’est…..Jeunes gens et jeunes filles vont et viennent-tous bien mis et bien élevés-avec des livres d’école au bras…." Op. cit. p.19.
"Jusque là délaissée, la Corse est en train de devenir à la mode. Un des grands réseaux ferroviaires français est en cours d’aménagement pour une correspondance entre ce mode de transport et les vapeurs en provenance de Nice et de Marseille, et l’hiver dernier une demi-douzaine d’hôtels sobres mais propres, dirigés par des Suisses a été prévue pour que même ceux qui insistaient pour avoir des propositions de voyage répondant à une norme puissent visiter la plupart des régions de l’île. …Le lien envisagé entre la Corse originelle et la Côte d’Azur sophistiquée est simplement un mariage de convenance. La Corse et le continent ont des goûts et des caractères différents. Il faut espérer que des considérations vénales ne réussiront pas à sceller cette union dans laquelle les caractères spécifiques de la Corse doivent tôt ou tard être subordonnés à ce mélange cosmopolite de cultures qui fait d’un concierge de la Côte d’Azur la machine la plus parfaite et l’être humain le moins intéressant du monde" Op. cit. p.29.
"A plusieurs reprises, je laissai entendre qu’il me serait plus agréable d’être autorisé à goûter le bonheur d’être en compagnie plutôt que de supporter la grandeur de la solitude derrière un monument de faïence sans chaleur qui indiquait que le véritable confort était enterré là ; mais votre hôtesse corse, au grand cœur, n’autorisera pas plus ce crime de lèse-majesté qu’une jolie jeune fille corse n’autorisera qu’on la prenne en photo un jour de semaine. Les petites joies sont indignes de l’honorable étranger à qui ne saurait convenir que la plus belle chambre et les plus beaux habits. Aussi souffre-t-il en silence et garde-t-il à l’esprit des images beaucoup plus attrayantes que ne peut prendre un appareil photo du dimanche, puisque la femme corse rarement jolie, mais souvent attirante, n’est pas photogénique" Op. cit. p.55.
"Gênes qui a légué à la Balagne ses meilleures variétés d’olives, a donné à Bastia ses tauds qui grimpent vers le ciel. Le Génois, d’instinct, appuie sa maison à une colline et y pénètre ensuite à sa convenance par le toit ou la cave" Op. cit. p. 59.
"Bonifacio occupe une position qui certainement mérite la qualification d’unique, cet adjectif galvaudé. Si les voyageurs qui se faufilent dans l’étroit goulet sur des vapeurs en route pour l’Orient magique, pouvaient être conscients de ce qu’ils ont sous les yeux lorsqu’ils passent devant les falaises stratifiées, quelques uns d’entre eux au moins sauteraient par dessus-bord et nageraient vers la rive parce que Bonifacio est aussi originale que n’importe quel autre endroit original que l’on peut rencontrer en faisant un tour du monde" Op. cit. p. 69-71.
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Titre
Analyse contributeur. Les côtes de Corse, Impressions d’un séjour l’hiver, dans l’île natale de Napoléon de Maynard Owen Williams (National Geographic Magazine, 1923).
Titre Alternatif
La Corse vue par deux photographes américains après la Première Guerre Mondiale, une esthétique des lieux
Créateur
Date
2018
Langue
Format
10 p.
Droits
Droits autorisés