Description

[Résumé éditeur]
Courbet, Monet, Matisse, Bonnard, Picasso, Braque... Pour ne citer qu'eux ! Ici à l'Estaque, là à Collioure, ici encore à Martigues, là enfin sur le port de Marseille... Quels sont les artistes qui n'ont pas été séduits, irrésistiblement attirés par la côte méditerranéenne ?À partir de 1850, de nombreux peintres, souvent natifs du Nord de la France ou de l'Europe, s'écartent de l'exotisme et de l'antique, préfèrent les éclats du Midi aux traditionnels voyages en Italie ou vers un Orient pittoresque. Le train Paris-Lyon-Marseille permet de gagner la mer en 1856, les écrivains, les premiers, y viendront promouvoir les beautés de la côte provençale. Les artistes ne tardent pas à les suivre. En quête de lumière, ils trouveront la couleur, des jaunes éclatants, des rouges vifs, des bleus ravissants. DuBord de merà Palavas(1854) de Courbet,àLa Flûte de pan de Picasso(1923), desRochersà l'Estaque de Renoir(1882)à laFête des fleurs à Nicede Matisse (1923), jusqu'aux fenêtres ouvertes de Bonnard, ce sont des paysages magnifiques qui ne sont pas sans évoquer l'été ou le temps des vacances. Des oeuvres qui rendent compte d'un art de vivre, d'une intime idée du bonheur, illustrée par un titre de Matisse emprunté à Baudelaire :Luxe, calme et volupté.
Catalogue de l'exposition, riche d'une centaine de reproductions, Méditerranée se veut aussi un pan de l'histoire de l'art (de 1850à 1920) vue à la lumière méditerranéenne, de la Catalogne au golfe de Gênes, tout en sensualité et délicatesse.--Céline Darner

La découverte de ce littoral contrasté favorise leurs recherches sur la lumière et la couleur. Elle laisse émerger de nouvelles mythologies, loin de l'académisme du traditionnel voyage en Italie, ou du pittoresque de l'orientalisme. De Courbet à Picasso, en passant par Monet, Signac ou Matisse, cette exposition présente dans leur diversité les expériences chromatiques de ces artistes sensibles à la sensualité des lieux et aux jeux de lumière reflétés sur la surface de la mer. Elle sera l'occasion de montrer que la modernité picturale, soutenue par des peintres généralement nés au Nord, s'invente en ces années au contact de la Méditerranée. "Si l'on demandait quelle est la plus originale création du XIXe siècle, il faudrait peut-être répondre : c'est la mer. [...] Devant un spectacle qui enchante jusqu'à l'enivrement les sensibilités d'aujourd'hui, les sensibilités d'hier restaient froides, ennuyées ou même peureuses. Le paysage marin, loin d'être recherché par les hommes, était fui comme un danger ou comme une laideur." Observateur attentif des usages de son temps, l'écrivain et critique Remy de Gourmont résume ainsi, en 1903, un changement capital de la relation des hommes à la nature, qui avait commencé de se manifester une cinquantaine d'années plus tôt et s'était révélé depuis extrêmement fécond en peinture comme en littérature. Le propos de l'exposition Méditerranée (19 septembre 2000-15 janvier 2001) tient entre cette réflexion de portée très générale et un aveu de Colette, qui, en 1930, excédée par l'invasion des estivants, avait vendu sa maison de Saint-Tropez : "Ô ! nostalgie du paradis perdu, tu me poursuis comme une hantise au fil des mois. [...] Ici règne une couleur qui ailleurs est celle du songe, mais qui, sur le rivage provençal, baigne toutes les réalités.", Source Universalis (consulté le 31/03/2020)

Titre

Méditerranée. De Courbet à Matisse

Titre Alternatif

Exposition Méditerranée. De Courbet à Matisse. 21/09/2000 au 15/01/2001. Galeries nationales du Grand Palais

Éditeur

Ministère de la Culture et de la Communication (FR)

Réunion des musées nationaux (FR)

Date

08/09/2000

Langue

Droits

Non libre de droits