Nice, une plage de galets, un usage indigène

[Plage de Nice]

[Plage de Nice], Jean Gilletta, non daté.

[Lavandières (bugadières) devant le Casino de la Jetée-Promenade]

[Bugadières sur la plage], Jean Gilletta, vers 1910.

La plage niçoise présente un large cordon de galets gris, formé par l'érosion des roches. Ces galets ont été arrachés aux Alpes et Préalpes, amenés par les fleuves Var et Paillon, puis abandonnés à la force des courants marins.

L'érosion causée par la houle marine ainsi que les transformations imposées par l’homme (activité, urbanisation, tourisme) menacent les galets. Pour que survive cette promenade de galets, on construit des épis briselames et on rajoute des galets. Le galet niçois est un bien protégé. Ramasser un seul galet vous coûtera 38 € d'amende.

Tandis qu'à l'intérieur des terres se dressent les habitations imposantes des villégiatures, Nice, ville côtière, offrait à ses autochtones une vaste plage à usage indigène. Sur la plage de galets, à l'embouchure du Paillon, les bugadières lavaient et étendaient le linge au soleil en attendant le retour des pêcheurs.